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Not for profit profitability


Plaidoyer pour la profitabilité au sein d’une association sans but lucratif

En fait la société TSF s’est montée comme une nouvelle société high-tech, une jeune pousse qui serait financé en JV (Joint Venture). Donc un business plan complet a été établi dans le souci de le présenter aux investisseurs potentiels.

Ce plan financier détaillent les frais d’installation, d’infrastructure, d’une permanence avec les coûts induits, personnel inclus, et tous les frais indirects dont il faut tenir compte. A contrario, l’accent n’est pas mis sur les ‘recettes’ (‘income’) permettant d’évaluer quand TSF serait au ‘point mort’ (‘break even’).

Mais il faut donc couvrir toutes ces dépenses avec du financement dont l’origine peut être tant privée que publique.

Comme le clivage privé/public est de moins en moins flagrant et que la séparation entre ‘profit’ et ‘non-profit’ n’est pas clairement établie, nous préférons traduire les termes ‘sans but lucratif’ par ‘not-for-profit’ comme l’impose la sémantique littérale anglaise.

En effet, l’association n’est pas obligée de renoncer à tout profit, ce n’est simplement pas son but ni premier ni ultime. Par contre qui trouverait à redire si elle veut s’inscrire dans une logique de commerce (qu’elle voudra bien entendu équitable), et que le fruit de ses transactions est réinvesti sur le terrain, comme un ‘catalyseur biologique’ supplémentaire accélérant (sans toutefois les garantir) la fertilité du terreau comme la fécondité du cheptel.

Cette précision sémantique permet donc de favoriser la compréhension du monde et de ses mécanismes (économiques, écologiques, sociologiques, symbiotiques, …)  et l’analyse qualitative des business models à développer ou à écarter définitivement. Cet affirmation d’entrée de jeu de ‘not FOR profit’ mais pourquoi pas ‘profitable’, autorise également de s’affranchir de procès en sorcellerie et de se dédouaner des malveillants. « Plus besoin de critiquer, on vous avait bien averti que ce serait rentable. »

TSF, comme toute association sans but lucratif, n’a donc pas pour objectif de faire des profits mais cela ne lui est pas interdit, d’autant que ces profits lui peuvent lui permettre de suppléer au financement de ses projets.

Par ‘suppléer’, nous entendons aussi bien trouver le complément de financement (par exemple les projets européens sont financés à 70%, il nous faut trouver les 30% manquants), que de gérer le cash-flow pour éviter tout problème de trésorerie.

Forts des réflexions ci-dessus expliquées, nous avons de fait planché sur les divers moyens de financer, à la fois la structure d’accueil de base (les quartiers généraux – headquarters) et les projets en sus.

Par ailleurs, Technologies Sans Frontières, comme son nom l’indique, désire utiliser toutes les technologies si elles représentent un intérêt quelconque pour se développer. Parmi celles-ci, nous pouvons compter la technologie des finances et de la banque.

De surcroît, les banquiers qui nous soutiennent (supportent), devront gérer des sommes modiques au début mais qui risquent fort d’être plus importantes par la suite.

D’autres pistes sont à l’étude en partenariat avec PlanetFinance.

Par exemple pour lancer des petites entreprises d’assemblage, de fabrication et/ou de maintenance technologique, nous pouvons faire appel à des investissements du genre JV (Joint Venture) qualifiés d’équitables et liés à un concept de ‘mini crédit’ , sorte de super micro crédit dont les montants sont légèrement supérieurs au micro crédit.

En fait, en proposant leur soutien à des projets éthiques et solidaires, les donateurs-investisseurs transforment leur investissement en action durable.

Et comme la pérennité repose sur une certaine rentabilité, les progrès ont une bonne chance de s’ancrer dans une certaine durée. Et même ce style d’investissement va perdurer.

En effet, si les résultats de ce JV sont probants, ils renforceront non seulement le tissu économique local mais également la tendance à accroître ce type d’investissement.

Par contre, on pourrait imaginer que si l’aventure échoue, l’investissement se commue en don (mécénat financier) et devient déductible d’impôts.

Donc sans vouloir minimiser l’acte de l’investisseur, ce dernier minimise son risque : il n’aura pas tout perdu.

Exemple de rentabilité
les panneaux solaires.

Exemple de profitabilité pour une ONG :
Par parenthèses, MSF (Médecins Sans Frontières) avait rapidement dû engagé un directeur financier pour gérer intelligemment des sommes qui devenaient de plus en plus conséquentes. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler l’appel de MSF à la cessation de dons lors du dernier terrible tsunami.

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